L'armée nigérienne a repoussé dimanche une attaque des jihadistes nigérians de Boko Haram aux portes de Diffa, la capitale du sud-ouest du Niger, à proximité de la frontière avec le Nigeria.
«On a entendu le bruit des armes, surtout d'armes lourdes de 16h30 à jusqu'à 19h00 (15H30 à 18H00 GMT) du côté sud de la ville. C'était une audacieuse tentative d'infiltration de Boko Haram qui a été vigoureusement repoussée par nos FDS (Forces de défense et de sécurité) vers le pont de Doutchi» (10 km au sud de Diffa), a raconté l'AFP Lawan Boukar un résident de Diffa (200.000 habitants).
«Les assaillants étaient venus du côté nigérian, en fin d'après-midi à l'approche de l'heure de la rupture du jeûne du ramadan et pensaient certainement prendre par surprise nos soldats», a avancé une autre habitant. Une source sécuritaire a «confirmé l'attaque», sans donner plus de détails. Contacté par l'AFP, le ministère de la Défense a promis de publier prochainement un communiqué. En 2015, d'intenses combats avaient opposé l'armée nigérienne aux jihadistes autour du pont de Doutchi, qui relie le Niger au Nigeria au sud de Diffa.
Ce check-point est également proche de Damasak, une localité nigériane située à 30 kilomètres au sud de Diffa. Damasak avait été conquise en octobre 2014 par Boko Haram après de violents combats avec l'armée nigériane avant d'être reprise par les armées du Tchad et du Niger après d'âpres combats.
L'attaque de dimanche intervient après une offensive terrestre et aérienne en avril de l'armée tchadienne qui a annoncé avoir chassé les jihadistes de son sol. Elle a affirmé avoir tué 1.000 jihadistes et perdu 52 hommes.
Fin mars, le ministère nigérien de la Défense avait annoncé avoir tué une «figure de proue» du groupe jihadiste Boko Haram, Ibrahim Fakoura, lors d'une opération dans les îles du lac Tchad (sud-est), repaire d'islamistes nigérians. Fin avril, le ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé, avait déclaré à l'AFP que des opérations (militaires) étaient toujours en cours dans la zone du lac Tchad".