Le gouvernement a décidé de confier la gestion du Palais des Congrès à la nouvelle Agence nationale pour l’économie des conférences (ANEC). Jusque-là sous tutelle du ministère de la Culture, le mythique centre de conférences de Niamey va contribuer à l’amélioration de la visibilité internationale du Niger et à promouvoir l’économie des conférences et autres évènements internationaux.
La décision de dévolution du patrimoine du Palais des Congrès de Niamey à l’ANEC (ex Agence UA Niger 2019), a été adoptée en conseil des ministres du vendredi 8 mai suite à l’abrogation de l’ordonnance n° 88-29 du 19 mai 1988, portant création du Palais de Congrès. Selon le gouvernement, c’est cette ordonnance ainsi que celle n° 2009-24 du 03 novembre 2009, portant loi d’orientation relative à la culture, qui ont servi de base juridique aux activités du Palais des Congrès, en tant qu’outil de la mise en œuvre de politique culturelle nationale. « Après plusieurs années de mise en œuvre, une réorientation de la mission du Palais des Congrès s’impose », a indiqué le communiqué publié à l’issue du Conseil et qui rappelle la création, par décret n° 2020-011/PRN du 10 janvier 2020, de l’Agence Nationale pour l’Economie de Conférences (ANEC), et qui a « permis de doter le Niger d’une structure dédiée au développement de l’économie de conférences ». Ainsi, explique la même source, « il s’avère nécessaire d’abroger l’ordonnance portant création du Palais des Congrès pour permettre la dévolution du patrimoine dudit Palais, à la nouvelle structure ».
Le Palais des Congrès était jusqu’à l’inauguration récente du Centre international de conférences Mahatma Ghandi, la plus grande et importante infrastructure du Niger pour l’organisation des grandes rencontres nationales et internationales ainsi que d’autres événements d’envergure. Il a par exemple abrité le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf), qui s’est déroulée du 4 au 8 juillet 2019 à Niamey avec la présence d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que près de 4.000 invités. Véritable joyau architectural, il a été construit sous l’ère du général Seyni Kountché. Il a été officiellement ouvert lors de la tenue dans la capitale nigérienne, du sommet des chefs d’Etat de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) en 1982. Il a été exploité jusqu’en 1988 avec le statut d'Etablissement public à caractère Administratif (EPA), puis a été transformé en Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). En 2019, le gouvernement avait même décidé de le baptiser du nom de l’ancien président de la 2e République, le général Ali Chaibou.
Rénové à la veille du Sommet de l’UA, il est désormais sous la tutelle de l’ANEC que dirige le ministre conseiller à la présidence Mohamed Saidil Moctar et va contribuer à faire de la capitale nigérienne une destination préférée pour l’organisation des conférences et autres évènements internationaux.