Le gouvernement du Niger a décidé mardi de lever le couvre-feu à Niamey, la capitale, et d'autoriser la réouverture des lieux de culte, fermés depuis fin mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
"Le gouvernement sur proposition des chefs religieux, après consultation du Comité d'experts Covid-19 et au vu de la tendance favorable de l'évolution de la maladie à Covid-19, décide de la réouverture des lieux de culte à compter de mercredi", a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu à la radio d'Etat.
Cette mesure était très attendue, alors que le gouvernement avait déjà allégé des mesures pour le ramadan.
Le gouvernement a annoncé également "la levée du couvre-feu à Niamey à compter du 13 mai 2020".
Le gouvernement demande aux "chefs religieux d'exiger des fidèles" qu'ils observent "les mesures barrières minimum", notamment le lavage des mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, la désinfection des lieux de culte avant chaque prière, le port d'un masque et le respect de la distanciation physique d'au moins un mètre.
"En cas de détérioration de la situation en lien avec la réouverture des lieux de cultes, le gouvernement se réserve le droit de reconsidérer cette décision", prévient le communiqué.
Fin mars, Niamey avait été secouée par des émeutes contre la mesure et l'interdiction des prières collectives.
Les forces de l'ordre avaient interpellé près de 300 émeutiers présumés lors de ces violences entre le 17 et le 21 avril, selon la police.
Après ces émeutes et avant le début du ramadan, les autorités avaient allégé le couvre-feu de 21h00 à 05h00 au lieu de 19h00 à 06H00.
Le Niger enregistre 854 cas de coronavirus dont 47 décès, selon un bilan mardi soir.
Outre la pandémie de coronavirus, le Niger fait face depuis plusieurs années à des violences de groupes jihadistes, qui frappent toute la région sahélienne.