Les travaux en séance plénière de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2020, dite session des lois de l’Assemblée nationale se poursuivent activement à l’hémicycle, place de la concertation La séance plénière du samedi, 16 mai 2020 a été réservée au contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions d’actualité, avec l’interpellation de deux membres du gouvernement. Il s’agit du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’extérieur, M. Kalla Ankouraou et celui du Commerce et de la Promotion du secteur Privé, M. Sadou Seydou. Les deux ministres sont allés répondre à des questions d’actualité au sujet de la pandémie du coronavirus ou CIVID19 concernant leurs secteurs. La séance plénière a été présidée par le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Ali Mahaman Elhadj Liman en présence du ministre chargé des relations avec les Institutions, M. Barkaï Issouf.
Le ministre en charge des Affaires Etrangères est allé répondre aux préoccupations du député de la diaspora, Moumouni Issa sur le rapatriement des Nigériens bloqués à l’étranger. En effet, le samedi dernier le gouvernement du Niger a organisé huit (8) opérations pour rapatrier 1.817 Nigériens bloqués à l’étranger. En réponse aux questions du parlementaire, le ministre Kalla Ankouraou a indiqué que le gouvernement a, malgré la situation sanitaire, pris l’initiative de rapatrier des concitoyens bloqués dans des hôtels onéreux en République de Chine, Dubaï et ailleurs. De même, ajoute le ministre, le gouvernement a entrepris plusieurs actions essentiellement sur le rapatriement de tous les Nigériens qui sont en déplacement et qui se sont retrouvés bloqués dans certains pays.
Le ministre en charge des Affaires Etrangères a aussi abordé la question des Nigériens infectés par le coronavirus. Ainsi, a déclaré M. Kalla Ankouraou, le Niger a enregistré très peu de cas de maladies dans cette période de deux mois, néanmoins un décès a été signalé en Guinée équatoriale. «Mon département ministériel a mis un dispositif pour le suivi des Nigériens résidents à l’extérieur », a-t-il dit. «Nous allons rapatrier le dimanche prochain 161 personnes dans leurs familles respectives», a annoncé le ministre en charge des Affaires Etrangères avant de notifier qu’après les deux vols du dimanche 16 Mai attendus de Paris et de Tunis, «nous n’avons plus de cas extrêmement difficile des Nigériens coincés à l’extérieur». La seule inquiétude, selon le ministre, reste un cas très critique celui de quelques Nigériens de la communauté Bororos qui sont éparpillés en Afrique dont leur nombre est de 1212. Ces derniers souhaitent rentrer. Malgré les difficultés le gouvernement cherche à trouver une solution pour les rapatrier.
Il faut souligner qu’en accord avec l’organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-commissariat aux réfugiés (UNHCR), le gouvernement a assisté 1.400 concitoyens qui avaient quitté les sites d’orpaillage au Burkina Faso et 450 Nigériens se trouvant au Mali.
A travers la deuxième interpellation du samedi 16 mai, le ministre du Commerce et de la Promotion du secteur Privé, M. Sadou Seydou est allé répondre aux questions du député Hama Assah qui voulait savoir les mesures concrètes mises en œuvre par le gouvernement, pour accompagner les opérateurs économiques, les petits métiers, les entreprises aussi bien du secteur formel que de l’informel pour faire face aux impacts de la pandémie du coronavirus. Surtout que le gouvernement a élaboré un plan de riposte d’un budget de 1400 milliards de FCFA.
Dans ses réponses, le ministre Sadou Seydou a annoncé que le gouvernement envisage un plan de soutien aux opérateurs économiques de tous les secteurs. Le ministre Sadou Seydou a en effet rappelé que le gouvernement a pris en premier lieu des mesures de protection qui ont eu des impacts sur les activités économiques des opérateurs à savoir, (fermeture des frontières, isolement de la ville de Niamey, couvre-feu et bien d’autres). Pour faire face aux conséquences néfastes dues à la pandémie du coronavirus, a-t-il souligné, le gouvernement a pris plusieurs autres mesures d’accompagnement dont les allègements fiscaux, les retards dans le paiement de certains taxes et impôts et récemment la création d’une ligne de crédit de 150 milliards de FCFA aux profits des entreprises formelles en difficulté.
Le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé a reconnu que, les secteurs les plus fragiles restent les secteurs informels qui jouent un rôle important au niveau du Produit Intérieur Brut (PIB). Toutefois, M. Sadou Seydou a rassuré l’opinion publique que des réflexions sont en cours pour voir comment appuyer ces opérateurs, particulièrement le secteur de l’artisanat et du commerce.