Niamey - Le Président de la République Issoufou Mahamadou s'est entretenu, ce lundi 25 mai 2020, avec le président de la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdallah Boureima, accompagné par le Ministre d'Etat nigérien en charge de l'Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba.
Les deux personnalités sont venues lui rendre compte des conclusions de la réunion des Ministres de l'Agriculture de l’espace UEMOA, le Chef de l’Etat nigérien présidant le Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au sein de l'Union.
Face à la presse, M. Abdallah Boureima a d’abord voulu rappeler que l'insécurité alimentaire et nutritionnelle touche toujours un nombre important de citoyens de l’espace communautaire, encore plus cette année avec environs 6,5 millions de personnes concernées. « C'est dire que ce n'est plus un problème conjoncturel, c'est vraiment un déficit structurel et il va falloir lui apporter des réponses fortes et rapides », a-t-il alerté.
A cette situation déjà alarmante sont venus s'ajouter les conséquences des mesures administratives prises par les autorités pour lutter contre le covid-19 et qui ont eu un impact important dans le vécu des citoyens du monde rural. « Là également, il faut une coordination au niveau politique pour revoir ces mesures pour que les impacts négatifs puissent être atténués », a suggéré le président de la Commission de l'UEMOA.
S'agissant de la transhumance, M. Abdallah Boureima a fait savoir qu'il y a des risques qui planent sur ce aspect en terme de liberté de circulation aussi bien des éleveurs que de leurs animaux, mais aussi des risques d'épidémie et surtout de conflits latents que tout le monde voudrait éviter.
Il a par ailleurs saisi l'occasion pour présenter au Chef de l'Etat ses meilleurs vœux de bonne fête de l’Aïd El-Fitr et dit avoir renouvelé ses condoléances suite au décès du Ministre Mohamed Ben Omar.
L'UEMOA regroupe (8) pays à savoir : le Benin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a été créée le 10 janvier 1994 à Dakar (Sénégal) avec comme mission la réalisation de l'intégration économique des États membres, à travers le renforcement de la compétitivité des activités économiques dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et harmonisé. Elle a son siège à Ouagadougou (Burkina Faso).