L’assemblée nationale a adopté ce 29 mai 2020, la loi sur l’interception de certaines communications
émises par voie électronique au Niger, sans les députés de l’opposition. Ces derniers ont décidé de boycotter le vote de cette loi qu’ils jugent liberticide.
Cette loi « permettra à ceux au profit desquels elle est adoptée de surveiller tous les Nigériens, ainsi que tous ceux qui vivent au Niger, sous de fallacieux prétextes, autres que ceux relatifs à la sécurité et la lutte antiterroriste », déplorent ces députés. Pour eux « l’interception des correspondances des citoyens, même autorisée par la loi, doit être l’exception, et surtout motivée par de lourdes présomptions sur un individu ».
Comme réponse, le ministre de la Justice, Marou Amadou, soutient que cette loi ne vise qu’à traquer ceux des Nigériens ou des étrangers qui s’attaqueront à la sureté de l’Etat et à l’unité nationale, à la défense nationale et à l’intégrité territoriale. « Les vies privées des gens, leurs relations de travail et leurs activités professionnelles ne seront pas concernées », précise-t-il.
Rappelons que la loi sur l’interception de certaines communications émises par voie électronique selon le gouvernement, a pour but de concilier l’exercice des libertés avec les impératifs de sécurité nationale dans un contexte de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.