Le 7 février dernier, le palais des congrès accueillait la cérémonie d’installation de la Fondation Salou Djibo. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, et le premier ministre, Brigi Rafini.
Cette fondation a pour devise Paix, Démocratie et Développement. Dans son discours de lancement, le président e la fondation, le général d’armée Djibo Salou, chef d’Etat du 10 février 2010 au 7 avril 2011, dira que sa fondation ‘’entend proposer des approches efficaces permettant de faire ou de consolider la paix selon les cas et de créer des conditions favorables à la démocratie et au développement.’’ Cette nécessité s’est fait sentir depuis la fin de la guerre froide, dans les années 90. Si elle ‘’a permis, dira le président Djibo Salou, d’aplanir les grandes luttes idéologiques et les guerres entre Etats, elle a également ouvert la voie à de nouveaux conflits.
Ces derniers, souvent internes aux Etats, sont causés par une diversité de facteurs parmi lesquels le manque de consensus autour des règles du jeu politique dans un contexte de tentatives de démocratisation, la lutte entre les acteurs pour le pouvoir d’Etat, le partage inéquitable des ressources, l’instrumentalisation politique de la diversité ethnique ou encore les enjeux géopolitiques.’’ La fondation accompagnera les pouvoirs publics en matière de stratégies et politiques en faveur de la paix ; collaborera avec les organisations nationales et internationales, l’Etat, la CEDEAO et l’ Africaine pour toutes les initiatives de paix.
Il sera utilisé la parenté à plaisanterie, des actions de sensibilisation et de médiation seront menées et il sera fait recours à des ambassadeurs de la paix. Ils seront recrutés parmi ‘’les artistes ou des personnalités reconnues pour leur action positive dans le domaine.’’ Le deuxième volet du triptyque, la démocratie et la bonne gouvernance, est crucial et justifie la création de la fondation. Le président de la fondation dira d’ailleurs à ce propos dira que la démocratie ‘’ est très importante et que la philosophie de la fondation consiste à la placer au carrefour de la problématique de la paix et du développement.’’
Elle a le mérite d’être ‘’le meilleur remède contre les conflits et l’instabilité. Elle garantit la dignité humaine, pacifie la lutte pour l’accès au pouvoir et instaure les règles présidant au partage des ressources.’’ Pour renforcer la démocratie et la bonne gouvernance, la fondation organisera des ateliers, des formations, des actions de sensibilisation et de renforcement de capacités ; veillera en matière constitutionnelle, de gouvernance et de respect des droits économiques et sociaux et interpellera au besoin les acteurs concernés ; mènera des travaux comparatifs, à l’échelle africaine, pour déceler les bonnes pratiques et les mettre à la disposition des officiels et du public.
Le développement, l’élément au service duquel est mise la réalisation de la paix et de la démocratie, est le troisième triptyque. L’approche retenue, par la fondation, est essentiellement micro. Elle est axée sur les communautés locales. Le président Djibo Salou, la fondation aidera, a à son initiative ou à la demande de la population, ‘’les communautés rurales et urbaines à mener des micro projets dans les domaines de l’assainissement, de l’agriculture et de l’élevage.’’ La fondation mènera aussi ‘’des recherches pouvant déboucher sur l’application des méthodes et d’outils adaptés à notre environnement, par exemple dans le domaine des ressources en eau, de l’économie d’énergie ou de la promotion des énergies renouvelables.’’
Pour stimuler et inciter aux changements, la fondation entend récompenser ceux qui font la différence dans les domaines de la paix, la démocratie et le développement ; attribuer des prix et offrir des bourses pour les recherches novatrices et applicables aux étudiants et chercheurs. Les principales structures de la fondation ( fonsad) sont le conseil d’administration et le bureau de coordination. Les membres du conseil d’administration sont les généraux Mamadou Ousseini, Hamadou Moussa Gros, les ministres Marou Amadou et Ibrahim Yacouba, le professeur Mamoudou Gazibo, les docteurs Amadou Idrissa Bokoye et Amadou Tidjani Hamidou et MM. Chaibou Yahaya et Sadou Harouna Issaka.
Avant l’intervention du président de la fondation, il y a eu le mot de bienvenue du maire de la ville de Niamey et l’intervention du médiateur de la république béninoise, Albert Tevoedjre.