1ère session ordinaire du Conseil National de Travail au titre de l’année 2020 : L’impact de la pandémie de la COVID-19 sur l’emploi au centre des travaux
Le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Conseil National de Travail, SE. Brigi Rafini a dirigé, dans l’après-midi du vendredi 5 juin dernier à Niamey, les travaux de la 1ère session ordinaire dudit Conseil, au titre de l’année 2020. Dans ce contexte de crise sanitaire due à la pandémie de la COVID-19 dont les conséquences n’épargnent aucun secteur d’activité, cette session à laquelle ont pris part plusieurs membres du gouvernement et les représentants des organisations socioprofessionnelles, s’est penchée principalement sur la question de l’impact de la pandémie sur l’emploi au Niger.
La présente session intervient un mois après le décès du regretté Mohamed Ben Omar, de son vivant ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale, et 1er Vice-président du Conseil National de Travail. Au nom de tous les membres du conseil, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini a, à l’ouverture des travaux, d’abord renouvelé ses condoléances à la famille, aux amis et aux collaborateurs de l’illustre disparu, avant d’inviter l’assistance à une fatiha pour le repos éternel de son âme et celles de toutes les victimes de cette tragédie de la COVID-19 et du terrorisme.
Le chef du gouvernement a ensuite rappelé la nécessité du respect des gestes barrières malgré la tendance favorable amorcée dans la riposte à la pandémie ces derniers jours. «Il ne faudrait donc pas relâcher de vigilance, car le virus continue de circuler», prévient le Pemier ministre, chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini. Le président du Conseil National de Travail de souligner que la pandémie de la COVID-19 n’est pas seulement qu’une crise sanitaire. «Elle est aussi une crise économique et sociale, parce qu’elle a engendré la baisse voire la suspension des activités économiques, avec leurs corolaires de résiliation des contrats de travail ou de perte d’emploi. Ce qui induit la baisse de la création de richesses nationales; la perte de revenus pour beaucoup de salariés et même des travailleurs du secteur informel», a-t-il expliqué.
Ainsi, selon le Premier ministre, les pertes d’emplois suite à cette crise sont évaluées à près de 35.000 postes sur un effectif potentiels de près de 800.000 emplois-salariés prévus pour l’année 2020. La triple dimension de la crise sanitaire-économique-sociale oblige donc à voir de très près l’impact de la pandémie sur le monde du travail. Pour sa part, le gouvernement a, faut-il le rappeler, très tôt pris des mesures fortes, afin de gérer les impacts de cette pandémie, à travers un plan globale de riposte autour de trois axes, à savoir: la gestion sanitaire, le soutien aux populations vulnérables et l’atténuation de l’impact de la pandémie sur l’économie. «A cet égard, le gouvernement a signé un accord-cadre avec les banques installées au Niger d’un montant de 150 milliards, en vue de soutenir les entreprises nigériennes impactées par la pandémie», mentionne le Chef du gouvernement.
Au cours des présents travaux, outre la revue de la mise en œuvre des recommandations de la précédente session, il s’est agi pour le Conseil National de Travail de procéder à un examen minutieux de la situation réelle des secteurs impactés par cette pandémie, ainsi que les travailleurs concernés. Le Conseil a ensuite analysé les mesures prises dans le cadre du plan de riposte, afin de proposer, au besoin, d’autres mesures susceptibles de favoriser la résilience de ces secteurs et des travailleurs qui y sont employés, a indiqué le président du conseil, le premier ministre SE. Brigi Rafini.