En période de catastrophe ou de pandémie, la projet de loi portant loi des finances rectificative doit tendre plus vers la justice sociale : Par Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
En période de catastrophe ou de pandémie, la projet de loi portant loi des finances rectificative doit tendre plus vers la justice sociale à travers des allègements fiscaux plus porteurs et une rationalisation de la qualité de la dépense publique , pour supporter les chocs de la crise :
L' impôt est un bon levier de développement économique et social si on s'en sert de manière judicieuse.
La justice sociale par l'impôt , le redressement économique et financier par l'impôt, sont des mesures impératives, incontournables en période de catastrophe ou pandémie mondiale qui permettent de sauver l'économie d'un pays.
La qualité de la défense publique joue également un grand rôle dans la relance économique d'un pays.
Tous les pays du monde sont en train, à travers des mesures fiscales , des subventions aux ménages, et de la rationalisation de la qualité de la dépense publique, de chercher à alléger les souffrances des citoyens , dûes à la récession économique mondiale du fait de COVID19. Notre cher pays le Niger ne peut échapper à cette réalité mondiale. D'où la nécessité de prendre des mesures économiques plus courageuses et plus significatives pour sauver nos entreprises du naufrage économique.
Les mesures d'économies budgétaires en matière des dépenses publiques pourraient aider à améliorer la qualité des dépenses publiques.
Le réduction du train de vie de l'État, la réduction de la taille du gouvernement , de certaines institutions publiques budgetivores , la réduction des missions diplomatiques et consulaires, sont des indications qui pourraient aider à amortir les chocs de la crise économique. Car les économies dégagées pourraient être investies dans des dépenses d'investissement susceptibles de relancer l'économie.
Il n'est pas bien approprié de maintenir des institutions publiques dont on ne peut assurer efficacement les charges.
De la qualité des dépenses publiques devant les citoyens dépendra une grande motivation du citoyen à s'acquitter de ses obligations fiscales sans remords .
La complexité des taxes et impôts sont sources des fraudes et de corruption dans un pays.
Notre système fiscal doit être souple et dépourvues de toutes les complications, si nous voudrions qu'il devienne plus rentable.
Le redressement économique et financier, doit tenir plus compte de la réalité de la situation socio-économique et sociale du pays que des équilibres macroéconomiques .
Des petites approches pour équilibrer les chiffres sont contreproductives, elles ne font que retarder les solutions, aggraver les difficultés des agents économiques et font courir des graves risque à l'économie.
Des subventions aux produits alimentaires et autres produits de première nécessité s'avèrent plus que nécessaire si nous voudrions traverser la récession économique mondiale, qui sévit actuellement sans pitié dans tous les pays du monde , sans beaucoup des souffrances et des dégâts aux coûts sociaux très élevés.
Le projet portant loi des finances rectificative, doit avoir pour objectif de venir en aide aux acteurs économiques nigériens en vue de leur permettre d'une part de faire face efficacement aux conséquences néfastes de COVID19, et d'autre part de les permettre de jouer leur véritable rôle des vecteurs de la croissance et de développement économique et social . La loi des finances rectificative doit rétablir la justice fiscale par l'impôt, à travers les mesures permanentes de la loi des finances.
Tous les acteurs économiques sans distinction, à savoir, les entreprises industrielles, agroalimentaires, entreprises commerciales, entreprises de presse, entreprises hôtelières , entreprises touristiques, entreprises des transports, ect ont besoin d'un grand soutien de la part l'État, à travers certaines mesures fiscales plus significatives à l'instar de ce qui passe actuellement dans beaucoup des pays de la sous-region qui ont la même structure économique que notre pays.
La réduction du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée dans le secteur hôtelier ne pourrait avoir d'effet sur les activités économiques des hôteliers, c'est seulement une perte de recettes pour l'État. Les entreprises ne font que collecter et verser à l'État.
Pour éviter à notre économie des grandes perturbations qui vont tirer davantage la croissance économique vers le bas et engendrer une crise économique très aigüe, le projet portant loi des finances rectificative doit tenir compte des difficultés économiques réelles que rencontrent tous les secteurs économiques et sociaux.
Une large concertation avec les opérateurs économiques concernés en tenant compte de leur vraies préoccupations pourrait aider à amortir les effets néfastes de la récession économique mondiale sur la vie de nos concitoyens.
Des mesures économiques plus significatives, plus courageuses qui seront prises , dépendront la viabilité de notre économie.
Les équilibres financiers ne peuvent être la solution.