Les autorités du Niger doivent abandonner les accusations forgées de toutes pièces et libérer immédiatement trois défenseurs des droits humains incarcérés depuis 100 jours parce qu’ils ont réclamé la tenue d’une enquête sur les détournements de fonds dont se serait rendu responsable le ministère de la Défense, a déclaré Amnesty International le 23 juin 2020.
Les militants Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maïkoul Zodi ont été arrêtés le 15 mars pour organisation d’un rassemblement non autorisé, complicité dans la dégradation de biens publics, incendie volontaire et homicide avec circonstances atténuantes, à la suite d’une manifestation qu’ils ont organisée dans la capitale Niamey. Ils réclamaient la tenue d’une enquête sur les allégations de détournements de fonds révélés par l’audit des contrats du ministère de la Défense en février et dénonçaient l’ingérence de l’exécutif dans cette procédure.
Depuis près de deux ans, au Niger, les journalistes et les militant·e·s des droits humains sont la cible d’arrestations arbitraires répétées du fait du durcissement de la répression exercée contre les voix dissidentes.... suite de l'article sur Autre presse