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Impraticabilité des rues pendant la saison pluvieuse à Niamey : Les usagers s’en plaignent

Publié le vendredi 26 juin 2020  |  nigerdiaspora.net
Agadez
© Autre presse par DR
Agadez : Les pluies diluviennes coupent le nord des autres régions du pays
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La saison des pluies s’installe progressivement à Niamey et avec elle,le calvaire des résidents de certains quartiers de la capitale. En effet, en ce début de saison, certaines rues de la capitale sont déjà impraticables. Les eaux stagnantes font leur apparition constituant un sérieux problème pour les riverains notamment en termes de difficultés de circulation et de transport, de pollution de l’environnement avec les odeurs nauséabondes, mais aussi en termes de nids pour les moustiques et autres insectes.

Talladjé, fait partie des quartiers les plus touchés par le problème d’accès et de circulation. Les habitants du quartier vivent une situation très difficile depuis des décennies pendant chaque saison pluvieuse. Selon M. Hassan Soumana Sagayzé, chef de quartier de Talladjé, âgé de quatre-vingt ans, le quartier existe depuis 1967. «Et depuis sa création jusqu’à ce jour, le quartier Talladjé reste toujours non assaini. Ce qui constitue un grand calvaire pour la population résidente», dit-il. Contrairement aux autres quartiers de la capitale, ajoute M. Hassan Soumana Sagayzé, Talladjé ne possède pas de voie latéritique, ni goudronnée et encore moins des rues pavées pour faciliter la circulation pour les habitants. A cela s’ajoute le manque de caniveaux pour le drainage des eaux.

M. Souley Fodi, un habitant dudit quartier rencontré à côté du dispensaire Talladjé, âgé de quatre-vingt-cinq ans, confie que pendant la saison des pluies, les rues sont strictement impraticables avec la stagnation des eaux qui engendre le problème de la voirie. «Le manque de caniveaux provoque des inondations dans des maisons, surtout quand la pluie tombe la nuit on a tout le problème du monde concernant l’évacuation des eaux. Et chaque ménage ne se soucie que de la devanture de sa maison», explique-t-il. Mise à part les désagréments, en termes des eaux stagnantes, les moustiques qui viennent s’installer, ajoutent au calvaire des ménages avec notamment les risques liés au paludisme surtout des enfants.

Aboubacar Lamine résident du quartier Talladjé Tourakou dit être exposé à ces difficultés liées à l’impraticabilité des rues pendant la saison pluvieuse. «Souvent l’eau s’engouffre dans les maisons provoquant des inondations. Si c’est la nuit nous n’arrivons pas à dormir. Souvent il n’ya même pas un espace où mettre le pied. L’eau peut durer jusqu’à une semaine devant les portes», témoigne-t-il. C’est dit-il, pour cette raison que les taximen refusent de rentrer au fond du quartier. «Nous lançons un cri de cœur à l’endroit des autorités pour nous venir en aide, car, vraiment nous souffrons dans ce quartier quand la pluie tombe», ajoute-t-il.

Abdoul Moumouni âgé d’une quarantaine d’année boutiquier à côté du CES Talladjé, expose les difficultés qu’il rencontre en cette période. «Quand la pluie tombe tout le quartier devient impraticable, souvent nous posons des grandes pierres pour pouvoir accéder au passage. Mais les personnes âgées ne peuvent pas passer, nous sommes face à des nombreux problèmes durant cette saison, car dès que la pluie tombe certains clients ne viennent plus payer de la nourriture parce qu’ils trouvent l’endroit insalubre et dégradé avec des odeurs nauséabonde», se plaint-il.

Abdoul Karim Issa élève du CES Talladjé déplore aussi cet état de fait. «Nous prions les autorités de bien vouloir nous arranger le quartier surtout la voie menant au CES. Nous sommes vraiment gênés de traverser de l’eau stagnante en partant à l’école. Souvent, lorsque la pluie tombe toutes les voies sont impraticables, nous faisons un grand tour pour accéder aux classes, des fois on est obligé de chômer les cours et cela nous met en retard vue que nous sommes en classe d’examen», déclare-t-il.

Les habitants du quartier Francophonie, vivent aussi un véritable casse-tête pendant la saison des pluies d’après Adé Ibrahim, l’un des premiers habitants du quartier. «On vit ce problème depuis plus d’un an. Nous avions cotisé entre les habitants du quartier, nous avions eu la chance de collecter la somme d’un million, mais très malheureusement ce qu’on a eu à collecter ne peut pas résoudre le problème. Vraiment nous lançons un cri de cœur à l’endroit des autorités de nous venir en aide. On vit le pire calvaire quand la pluie tombe, l’eau stagne à la devanture de ma maison jusqu’à ce qu’elle devienne verte, mes enfants sont

toujours malades et cela demande beaucoup d’investissement sanitaire. Le pire encore c’est les cris des crapauds qui nous empêchent de dormir la nuit. Ce problème est dû à la construction des kiosques sur les voies des caniveaux et c’est ce qui bloque le passage des eaux», explique Adé Ibrahim.

Mariama, une autre habitante du quartier témoigne aussi : «Nous sommes arrivés dans ce quartier juste après les jeux de la francophonie en 2005 mais nous n’avons jamais vécu ce genre de problème comme ces deux dernières années. Et pire encore il a fallu que je bloque la porte principale pour ré-ouvrir une autre sortie au niveau de la chambre des enfants pour pouvoir accéder à notre cour. La situation est désagréable», confie-t-elle.

Au quartier Cité Député 100 mètres, le chef de garage Issa Niandou âgé de 37 ans se plaint aussi de la situation parce que ses clients ne veulent pas traverser l’eau stagnante pour amener leur véhicule, de crainte d’engendrer une autre panne. «De fois ils sont obligés de garer les véhicules de l’autre côté du goudron. Je suis obligé de traverser l’eau pour aller chercher leurs véhicules», dit Niandou.



Farida Ibrahim Assoumane et Mariama Mai Moussa
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