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Niger : Des journalistes édifiés sur les contours de la loi sur la cybercriminalité

Publié le vendredi 10 juillet 2020  |  Agence Nigerienne de Presse
Niger
© Autre presse par DR
Niger : Des journalistes édifiés sur les contours de la loi sur la cybercriminalité
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Niamey - La journée d’échanges sur la loi portant régime de la liberté de presse et la loi sur la cybercriminalité, organisée par la Maison de la Presse ce vendredi 10 juillet 2020 à l’endroit des journalistes des organes de presse publics et privés, a pris fin le même jour à Niamey.
Les participants ont reçu, de la part de la conférencière, la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes, la juriste Mme Gogé Maimouna Gazibo, d’amples explications sur la définition de la cybercriminalité et les différentes infrastructures portant sur les données informatiques.
Après avoir noté que la diffamation est une infraction qui ne peut être commise que par un journaliste, Mme Gogé a souligné que l’ordonnance sur le régime de la liberté de la presse s’applique donc aux journalistes, à la Maison de la Presse, aux maisons d’édition et à la presse dans son ensemble.
Par contre, la loi sur la cybercriminalité, qui ne s’applique pas seulement aux journalistes, prévoit, en cas de diffamation, des lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 5 millions F CFA, alors même que le code pénal en prévoit des moindres.
« La loi sur la cybercriminalité est l’un instrument juridique qui consacre les plus fortes amendes que je n’ai jamais vue dans aucun texte au Niger. Ce texte est extrêmement lourd », a indiqué Mme Gogé, qui explique que la cybercriminalité peut être considérée comme l’ensemble des infractions pénales qui se commettent au moyen des réseaux de télécommunications ou un système d’information.
Autant donc comprendre que la loi sur le régime de la liberté de la presse au Niger a la particularité d’interdire la détention préventive du journaliste, alors que la loi sur la cybercriminalité, conséquence de l’utilisation abusive des réseaux sociaux, n’exclut aucunement le journaliste de la prison dans aucune de ses dispositions.
En clôturant cette journée d’échanges, le président du conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, a indiqué « qu’en tant journalistes professionnels, nous devons nous comporter comme tels partout où nous sommes, même sur la plateforme des réseaux sociaux ».
« Nous ne devrons pas être des sources de confusions, nous devrons être des sources d’informations ou de validation de l’information », a-t-il ajouté, regrettant le fait que « nous soyons parfois confondus à la grande masse et nous sommes considéré comme des simple citoyens de tel sorte que on ne sait pas qui est journaliste qui ne l’est ».
Cette situation, a-t-il déclaré, « impacte notre crédibilité ». D’où tout l’intérêt de ce renforcement des capacités des journalistes qui répond à des préoccupations exprimées, ces derniers temps, par les professionnels eux-mêmes.

MAY/KPM/ANP-0051 Juillet 2020
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