Le ministère nigérien de la Santé, en collaboration avec ses Partenaires techniques et financiers (PTF), a lancé lundi à Niamey l'édition 2020 de la campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier qui va toucher environ quatre millions d'enfants âgés de 3 à 59 mois, a constaté sur place Xinhua.
Couplée au dépistage de la malnutrition, cette campagne va se dérouler en quatre passages de cinq jours chacun, de juillet à octobre, et couvrira 61 districts sanitaires du pays, a indiqué, dans un message, le ministre de la Santé Idi Illiassou Mainassara, ajoutant qu'elle serait synchronisée avec le Mali et le Burkina Faso.
Au Sahel, a rappelé M. Mainassara, ''le paludisme demeure la principale cause de mortalité et de morbidité chez les enfants de moins 5 ans, et le pic épidémique de la maladie survient pendant les périodes de fortes pluies (juillet-septembre) et coïncide également avec le pic de la malnutrition''.
Aussi, cette campagne est mise en oeuvre ''pour éviter les décès et diminuer le nombre de cas de paludisme chez les enfants en cette période de haute transmission''.
La chimio-prévention du paludisme saisonnier, a-t-il expliqué, ''est une intervention complémentaire à la lutte contre le paludisme, consistant à donner gratuitement des comprimés aux enfants de zéro à 59 mois pendant la période de juin à octobre. Il s'agit de comprimés à prendre pendant trois jours suivant le conseil des agents de santé''.
Le ministre a saisi l'occasion pour remercier les PTF pour leurs efforts constants déployés dans le cadre de l'accompagnement du Niger en matière de lutte contre le paludisme.
Le paludisme est une maladie qui cause de nombreux décès dans le monde en général et particulièrement en Afrique. Le Niger enregistre près de trois millions de cas de paludisme au niveau des formations sanitaires avec plus de 3.000 décès chaque année, selon les statistiques officielles.