La Banque africaine de développement (BAD) est satisfaite des résultats du Projet de mobilisation des eaux pour le renforcement de la sécurité alimentaire dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder (PMERSA-MTZ).
Mis en œuvre entre 2011 et 2018 au Niger, ce projet a permis, d’après l’institution financière (dans un rapport) d’augmenter de façon durable la production et la productivité agricole ; de renforcer la sécurité alimentaire pour près de neuf millions d’habitants de ce pays sahélien. Pour la production céréalière par exemple, le niveau moyen attendu (15 000 tonnes/an) a été atteint et même dépassé en 2017 et 2018 pour atteindre respectivement 16 000 et 21 156 tonnes. Quant au maraîchage, avec 16.000 tonnes par an, il a été largement dépassé en 2017 (122%) et 2018 (179%).
Ce projet a également permis la mise en place de diverses infrastructures hydroagricoles telles que les petits barrages, les mini‑barrages, techniques de conservation des eaux et des sols sur 3.700 ha. Ainsi que la construction de 74 puits (et 273 km de pistes rurales) destinée à développer et sécuriser la production agricole (sur 18 800 ha irrigués et en décrue), et la construction de 124 bâtiments agricoles (banques de céréales, banques d’aliments de bétail, boutiques d’intrants, centres semenciers), la promotion d’activités génératrices de revenus en faveur des femmes et des jeunes.
« Le projet a atteint, à sa clôture, un taux de réalisation de plus de 98% par rapport aux objectifs, qui avaient été révisés à la hausse à mi-parcours. Le taux d’exécution dépasse largement les indicateurs initiaux du rapport d’évaluation (240%). La performance du projet est donc très satisfaisante », note la BAD.
Financé par un prêt de 11 millions de dollars US du Fonds africain de développement et un don de 28,7 millions de dollars du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, le projet a concerné directement 218 000 personnes, dans les trois régions du Niger. Près de 475 000 autres ont été touchées de façon indirecte. Ces trois régions regroupent près de 56% de la population nigérienne, soit environ 8,9 millions d’habitants.