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Niger: cinq semaines de prison requis contre la journaliste Samira Sabou

Publié le jeudi 16 juillet 2020  |  RFI
Samira
© Autre presse par DR
Samira Sabou, journaliste de l’ONEP
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La journaliste blogueuse nigérienne Samira Sabou a été jugée mardi au tribunal de grande instance hors classe de Niamey. Accusée d'avoir diffamé le fils du président dans l'affaire de l'audit du ministère de la Défense, elle s’est défendue à la barre. Après une heure de débat, le procureur a requis un mois et une semaine de prison. La partie civile réclame quant à elle un dédommagement de 5 millions de francs CFA.

C’est à son 34e jour de détention que notre consœur s’est retrouvée ce mardi une heure à la barre. Pendant une heure de temps, la journaliste et blogueuse Samira Sabou, tout de blanc vêtue, a répondu aux questions de la juge. Elle était accusée d’avoir porté atteinte à l’honneur de Sani Mahamadou Issoufou.

La journaliste Samira n’a pas reconnu les faits et est restée de marbre tout le long du procès. « Dans mon post, a-t-elle déclaré, je n’ai jamais cité le nom de personne, encore moins sa fonction, s’agissant du fils du président Issoufou Mahamadou ». « À qui vous adressez-vous quand vous postez qu’un homme d’affaires capte les marchés du ministère de la Défense nationale, au nom du fils du patron ? », a interrogé la juge. « Je n’ai pas diffamé, votre Honneur, j’ai juste respecté la déontologie de mon métier de journaliste en refusant de dévoiler mes sources », lui a répondu Samira Sabou.

Des propos qui n’ont pas convaincu le procureur de la République, qui affirme que l’accusée tourne en rond, sachant très bien qu’elle s’adresse bel et bien au fils du président. Dans sa plaidoirie, l’avocat du fils du président, Me Boulama, a exigé le rétablissement de l’honneur de son client. L’honneur est lavé, selon le trio d’avocats qui défend Samira Sabou. L’un d’eux a demandé à la juge l'inapplicabilité de la loi sur la cybercriminalité contre sa cliente, qui attend bientôt un enfant, dit-il.

Dans son réquisitoire, le ministère public a demandé une peine d’un mois et une semaine de prison, plus un million de francs CFA d’amende. Quant à la partie civile, elle réclame un dédommagement de 5 millions de francs CFA.
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