Niamey - La pandémie de Covid 19 a ruiné l’espoir des milliers de pèlerins nigériens d’accomplir cette année, le hadj un des cinq piliers de l’islam et en même temps porté un coup à la trésorerie des agences qui prolifèrent, faisant ce créneau le business.
En raison du coronavirus, les autorités saoudiennes ont décidé d’un format minima du rite ouvert uniquement aux résidents dans le royaune des Saoud y compris des ressortissants nigériens, note-t-on.
Toutefois, le premier responsable du commissariat au Hadj et la Oumra (COHO), organisme public en charge du pèlerinage, M. Djibrilla Boukari se veut rassurant : les candidats inscrits pour cette édition seront prioritaires pour la prochaine année dont les inscriptions s’ouvrent aussitôt après l’Aid eL Kabir ou Tabaski, marquant la fin du Hadj.
«Il faut ouvrir et lancer le Hadj 2021 aussitôt après la fête de tabaski pour ce rattrapage, il faut d’abord inscrire les pèlerins inscrits pour le Hadj 2020 qui n’a pas eu lieu et après inscrire les intéressés de 2021,’’ s’avance le commissaire au Hadj
‘’Nous allons demander aux agences de nous transmettre les liste des pèlerins qui se sont inscrit pour l’année 2020 jusqu’à cette date, le principe du COHO repose sur le premier venu, le premier servi. », Assure-t-il.
Le Hadj est un système organisé par le Ministère du Hadj et de la Oumra, les prestations sont directement payées au niveau des autorités saoudienne par le COHO. Cette structure assure en plus les prestations relatives à la prise en charge médicale, la restauration à Mina.
Par contre la Oumra est organisée et prises en charge par les chefs d’Agence en rapport avec des agences saoudiennes, seules habilitées à faire venir les pèlerins en Arabie Saoudite, explique le commissaire Djibilla Boukari.
En termes d’impact financier de la suspension du hadj, le commissaire évalue pour les agences, des pertes sèches de 250.000fcfa par pèlerin.
En tablant sur un quota de quelque 13.000 candidats, le manque à gagner cumulé pour les opérateurs serait plus de 3 milliards de fcfa, estime-t-on.
Le commissaire Boukari appelle tous les pèlerins et toute la oummah islamique de prier et d’implorer le pardon de dieu pour que cette pandémie soit éradiquée.
‘’Nous demandons aux pèlerins de n’est pas se décourager, de continuer à effectuer les inscriptions et aux chefs d’Agence de redoubler d’effort.’’, lance-t-il, optimiste.
Du coté des agences de pèlerinage, l’heure est au compte et à la réorganidation.
Le responsable de l’Agence Beitoul Islam M. Ousmane Mamane « les conséquences de l’annulation du Hadj et de la Oumra 2020 sont très vaste parmi lesquels on peut citer par l’esprit religieux est touché par la loi divine, les pèlerins inscrits ont compris le destin, la volonté de dieu malgré les préjudices causées a ces derniers car il n’y a pas eu de conflits entre les deux parties.’’
La perte sèche des fonds de l’Agence car les avances versées par les pèlerins ont été utilisées pour effectuer la réservation sur les vols réguliers, à la date d’aujourd’hui, l’agence a versé 166 millions auprès des compagnies et d’autre prestataires au profit des pèlerins sans contrepartie et jusqu’à aujourd’hui l’agence n’a été remboursée, selon l’opérateur.
L’agence a été contrainte de prendre des avances auprès des banques pour honorer certains engagements et à mettre au chômage une partie du personnel, note le chef d’entreprise.