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Perspectives électorales : Le PNDS en panne de thème de campagne

Publié le mardi 21 juillet 2020  |  nigerdiaspora.com
Mohamed
© Partis Politiques par DR
Mohamed Bazoum rencontre les structures du PNDS TARAYYA des départements des Falmey et Boboye.
Vendredi 10 juillet 2020. Région de Dosso. Mohamed Bazoum a entrepris une tournée de proximité et de rencontre avec les structures du PNDS TARAYYA des départements des Falmey et Boboye.
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Les élections générales s’annoncent et s’approchent tant bien que mal, sur fond de relation «incestueuse » entre la CENI et le PNDS-Tarayya dont le président, responsable du ministère en charge des élections jusqu’à son départ récent du gouvernement, est candidat à l’élection présidentielle. C’est par des raccourcis que le PNDS et son candidat comptent gagner les élections. Après une gestion calamiteuse faite de violations constantes de la constitution, de prédations des libertés individuelles et collectives ainsi que des ressources nationales, bien de Nigériens se demandent ce que sera le thème de campagne du candidat du PNDS. Bien malin celui qui le sait, parce qu’en vérité, il n’y en a pas. Habitués aux slogans pompeux auxquels eux-mêmes ne croient pas, les Nigériens s’en sont rendus compte aujourd’hui, les militants du parti rose, ou du moins de ce qu’il en reste, flanqués des guristes encore plus zélés, ne surfent que sur les diatribes acerbes et mensongères contre l’opposition qu’ils disent pourtant avoir anéantie, et l’exhibition insolente de signes d’une richesse que le seul salaire et les avantages légaux ne pourraient justifier.

Les slogans enchanteurs, « les réponses aux grands défis », « Tarayya Ilimi » « Guri dey dey locaci », sont oubliés

Les Nigériens ont vu ces derniers jours, interloqués et outrés, circuler sur les réseaux sociaux une distribution indécente de liasses de billets de banque, y compris à des chefs traditionnels, lors de la tournée de Bazoum dans la région de Dosso, au mépris et en violation des lois et règlements de la République. Ils sont loin, les slogans enchanteurs, « les réponses aux grands défis », « Tarayya Ilimi » « Guri dey dey locaci ». Très loin également, et même à leurs antipodes, des exigences d’« efficacité de la dépense publique », et de « bonne gouvernance », qu’ils semblent avoir totalement oubliées aujourd’hui. Comme si les militants du PNDS peuvent tout exiger des autres tout en s’affranchissant de tout, en prenant des permissions avec les lois. Ainsi donc, avec tous les scandales dans lesquels beaucoup de tarayyistes, métamorphosés, comme par enchantement, en bourgeois compradores, sont empêtrés, que peuvent-ils bien dire aux Nigériens ?

Les frasques de la renaissance sont connues de tous, au Niger comme à l’international.

Si c’est la continuité de la renaissance qui a conduit le Niger dans le gouffre et l’a confiné régulièrement au rang honteux de dernier pays du monde dans le classement réalisé par le PNUD en matière d’IDH, et ce pendant une décennie, c’est bien insulter l’intelligence des Nigériens. Du « foutage de gueule ! », comme dirait l’autre. Car, les frasques de la renaissance sont connues de tous, au Niger comme à l’international. Plusieurs des scandales qui ont émaillé la gestion du régime actuel ont fait la Une de journaux internationaux à grand tirage. Parmi ces dossiers scandaleux, où les intérêts stratégiques du Niger ont été spoliés et mis en péril au profit d’intérêts personnels et d’investisseurs étrangers, figurent en bonne place, la vente frauduleuse de l’Uranium portant sur 200 milliards FCFA, le prêt non moins frauduleux de 1000 milliards de francs CFA d’Eximbank, le prêt miraculé du Congo, la boucle ferroviaire, les 15 000 tonnes de riz d’aide alimentaire pakistanaise, l’affaire Africard, les containers de la SORAZ, l’affaire des passeports et le tout récent scandale au ministère de la défense nationale, sans oublier les fraudes criardes lors des examens et concours où des personnalités de premier plan ont été prises la main dans le sac avec des listes préétablies pour insertion sur la liste des admis. Dans d’autres ministères et institutions, certains pensent que, se basant sur des indices concordants, c’est aussi scandaleux qu’à la défense, comme la gestion opaque du pétrole.

Le candidat du PNDS est un candidat «confiné», interdit de tout thème de campagne qui peut susciter l’engouement et l’espoir des nigériens

Même si le candidat du PNDS dit qu’il se flatte du bilan de la renaissance, c’est parce qu’il ne peut pas dire autre chose, englué dans la gestion jusqu’au cou et normalement comptable solidaire de l’actif et du passif du régime. Alors quoi d’autre ?

La rupture d’avec la gouvernance scabreuse d’Issoufou Mahamadou ? Aucun militant du PNDS, même en rêve, n’osera le dire. Car, aussitôt, il connaitra les foudres du CEN du PNDS. Pourtant, c’est de rupture radicale avec les pratiques actuelles que les Nigériens ont besoin. Une autre manière de gouverner qui a pour soucis permanents la restauration de la démocratie, le respect de l’égalité entre les citoyens et de leurs droits, le respect du bien public, la sécurité, la cohésion sociale, la sécurité alimentaire, un intérêt particulier accordé aux secteurs sociaux de base et le monde rural, le travail et le mérite comme seuls critères de promotion et source de développement du pays. On le voit bien, le candidat du PNDS est un candidat «confiné», interdit de tout thème de campagne qui peut susciter l’engouement et l’espoir des Nigériens. La panne est sèche et totale. C’est la raison pour laquelle ils sont réduits à l’exhibition et à la distribution de billets de banque. Sauf que, désormais, ça ne prend plus. Pour bien de Nigériens qui vont à ces meetings, l’argent qui leur est distribué est un dû, c’est le leur qui leur a été arraché autrement et qui revient. Triste situation pour le Pnds.
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