La société de raffinage de pétrole (Soraz) et la Société nigérienne de produits pétroliers (Sonidep) sont engagées depuis quelques jours dans un bras de fer. La Soraz, majoritairement détenue par la Chine, a décidé de stopper la fourniture de produits pétroliers à la Société d’État pour cause de factures impayées. Cette situation empêche la Sonidep d’honorer les commandes de ses clients. Les conséquences se sont rapidement fait sentir dans les stations d’essence de Niamey et de l’intérieur du pays où les queues se sont multipliées.
Selon les sources, le montant réclamé par la Soraz à l’État s’élève à 52 milliards de francs CFA. L’État de son côté reproche à la société de raffinage de ne pas être en règle avec le fisc et lui réclame un total de 62 milliards de francs CFA.
Pour pouvoir s’approvisionner, les consommateurs se sont rapidement tournés vers le marché noir. Ainsi, depuis le 23 juillet, d’importantes quantités de carburants fraudées sont visibles sur les artères de Niamey.
Rappelons que le Niger ne dispose pas d’un stock national de sécurité en hydrocarbures. Celle-ci se trouve entre les mains de la Compagnie Nationale de Pétrole de Chine (CNPC), qui peut à loisir bloquer les livraisons.