L’Accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), mis en vigueur au cours du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu à Niamey (Niger) en juillet 2019 pourrait permettre à l’Afrique d’augmenter son revenu de quelque 450 milliards de dollars, selon un communiqué de l’institution publié le lundi 27 juillet 2020, dont l’ANP a reçu copie.
Le communiqué rappelle que la ZLECAf constitue ‘’une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d'élargir l'inclusion économique dans cette région’’ tout en précisant que ‘’s'il est pleinement mis en œuvre, cet accord commercial pourrait accroître le revenu régional de 7 %, soit 450 milliards de dollars, d’accélérer l'augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici 2035’’
Il mentionne ainsi l’importance de la ZLECAF dont les résultats sont importants surtout que les Etats sont en train de subir ‘’les conséquences économiques de la pandémie de la COVID-19 qui devrait entraîner jusqu'à 79 milliards de dollars de pertes de production en Afrique en 2020’’ pour avoir occasionné des ‘’perturbations majeures dans les échanges commerciaux sur le continent’’.
Cette augmentation de revenu résultera, selon la Banque Mondiale, de ‘’la réduction des freins bureaucratiques et de simplification des procédures douanières au sein de la ZLECAf’’.
.’’La mise en œuvre réussie de la ZLECAf contribuerait à amortir les effets négatifs du coronavirus sur la croissance économique, en soutenant le commerce régional et les chaînes de valeur grâce à la réduction du coût des échanges’’ a expliqué la Banque Mondiale qui indique que ‘’la ZLECAf pourrait aider les pays africains à renforcer leur résilience face à de futurs chocs économiques’’.
‘’La Zone de libre-échange continentale africaine a la capacité d'accroître les possibilités d'emploi et les revenus, ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains’’ souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Afrique, rapporte le même communiqué.
Il annonce que ‘’la mise en œuvre de l'accord entraînerait également des hausses de salaire plus importantes pour les femmes que pour les hommes d'ici à 2035’’.
Ce rapport qui fait objet du présent communiqué appelle ‘’les pays africains à mettre en œuvre des politiques susceptibles de maximiser les bénéfices potentiels de l'accord tout en minimisant les risques’’.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie liée au coronavirus, la Banque Mondiale annonce, enfin, dans ce communiqué une enveloppe de l’ordre de ‘’160 milliards de dollars de financements sur une période de 15 mois, afin d’aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie’’.
La Banque Mondiale est un partenaire clé dans le développement de l’Afrique, indique-t-on.