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Niger: «La présence de la France est moins visible, mais plus importante»

Publié le lundi 3 aout 2020  |  RFI
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© Présidence par DR
Le Président français s‘est entretenu avec le Président Issoufou Mahamadou et a rendu hommage aux 71 soldats tombés sur le champ d’honneur à Inatès.
Le Président de la République française, SEM Emmanuel Macron, a effectué dimanche soir, 22 décembre 2019, une visite de quelques heures à Niamey au cours de laquelle il s’est entretenu en tête-à-tête avec le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou.
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Il y a 60 ans, jour pour jour, le Niger accédait à l'indépendance. Dans les livres d'histoire, le père de l'indépendance est Hamani Diori. Mais il s'en est fallu de peu que ce soit Djibo Bakary, le leader du mouvement nationaliste Sawaba. Quel rôle ont joué alors De Gaulle, Foccart et Houphouët ? L'historien Mamoudou Djibo est enseignant-chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Il a signé plusieurs ouvrages sur le sujet. En ligne de Niamey, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Pourquoi y a-t-il eu autant de coups d’État dans l’histoire de votre pays, le Niger ?

Mamoudou Djibo : Les raisons internes, c’est que le pays, dès son accession à l’indépendance, a été confié à une équipe choisie non pas par les Nigériens, mais par la France, par le gaullisme triomphant. Aux élections territoriales de 1954, provoquées par la France, [Hamani] Diori, à qui la responsabilité de l’État avait été confiée, a échoué à Zinder. Il a été battu par la liste du Sawaba [(« calme », « sérénité » en langue haoussa), dont le leader était Djibo Bakary]. Donc Diori souffrait d’une certaine absence de légitimité. Son parti a été imposé par la France. Et dès janvier 1960, le régime, le parti s’est proclamé parti État. Donc, en accédant à l’indépendance, c’était un parti État qu’on avait qui a continué avec une dictature civile implacable, puisqu’en 1974, le coup d’État de Seyni Kountché, nous pensons qu’il a été provoqué de l’extérieur puisque nous savons quel était le climat entre Diori et les services français, notamment par rapport à la revendication de Diori pour la revalorisation de l’uranium, ensuite le refus, même l’opposition, de Diori Hamani à ce que la France et Houphouët Boigny [président Côte d’Ivoire] voulaient par rapport à son engagement au côté du Biafra. Diori l’a refusé et Diori a fermé les yeux sur le départ massif de volontaires nigériens dans l’armée fédérale du Nigeria. Tout cela a contribué à créer les conditions d’un coup d’État facile.
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