Le trafic routier au Niger a été interrompu depuis trois jours sur la nationale 1, la principale voix en raison de fortes pluies dans le pays. Les autorités se mobilisent pour un rétablissement rapide de ce dernier.
« Le trafic est quasiment interrompu depuis lundi » sur cet axe reliant Niamey aux six autres régions du pays, a expliqué mercredi à l’AFP un responsable municipal de la région de Dosso (sud-ouest), qui abrite la portion de route sinistrée, à deux heures de route de la capitale.
Cette voie qui relie également la capitale Niamey au Bénin et au Nigeria, d’où provient l’essentiel du fret nigérien est impraticable depuis lundi. « Les eaux ne peuvent plus s’évacuer rapidement (par les canaux habituels) alors elles ont inondé la route qui ne sera pas praticable avant quelques jours« , a prévenu le ministre nigérien de l’Equipement Kadi Abdoulaye. Il envisage la construction de « déviations » pour permettre une reprise partielle du trafic.
Selon les services météorologiques, cent-six millimètres de pluies sont tombés en quelques heures dimanche dans la zone. La télévision publique a diffusé mardi soir des images de longues files de gros-porteurs chargés de marchandises, de bus de passagers et de voitures de particuliers qui attendent le rétablissement du trafic.
Les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Niger, Etat sahélien pauvre, ont fait neuf morts et plus de 20.000 sinistrés, selon un bilan officiel fin juillet. Plus de 300.000 personnes sont menacées cette année par la crue du fleuve Niger et les eaux de ruissellement à travers le pays, selon les autorités.