Jusqu’à l’attaque qui a coûté la vie à sept employés d’Acted et leur guide, le Niger pouvait être considéré comme un bon « début de carrière » dans l’humanitaire, avant un endroit « plus dur ».
Ils s’étaient retrouvés, mi-juillet, pour un verre et une partie de foot au bord du fleuve Niger. C’était un dimanche, entre deux orages, dans un de ces « jardins » où Nigériens et expatriés viennent se délasser pendant le week-end. « Un endroit calme et paisible sur la route de Torodi », décrit un des participants. Plusieurs employés de l’ONG Acted avaient fait le déplacement. Parmi eux, Antonin G., 26 ans, amateur de mathématiques et de bons mots.
Il y a encore une semaine, l’escapade n’avait rien d’exceptionnel. A Niamey, les humanitaires, qui vivent pour la plupart dans le quartier résidentiel du Plateau, circulent à peu près librement. La capitale est réputée sûre, protégées par ses « ficelles », des check-points où les entrées et sorties sont contrôlées. Elle n’a pas connu les drames traversés par d’autres capitales sahéliennes, comme Bamako lors de la prise d’otages qui a fait 20 morts à l’hôtel Radisson Blu, en novembre 2015, et Ouagadougou, où 30 personnes ont été tuées dans l’attaque du restaurant Le Capuccino, en janvier 2016.... suite de l'article sur LeMonde.fr