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Inondations : 45 morts, 226.563 sinistrés et d’importants dégâts enregistrés

Publié le jeudi 27 aout 2020  |  ActuNiger
Inondations
© Autre presse par DR
Inondations : 45 morts, 226.563 sinistrés et d’importants dégâts enregistrés
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Les pluies diluviennes qui se sont abattues un peu partout au Niger ces dernières semaines, ont alourdi le bilan des dégâts enregistrés depuis le début de la saison. A la date du 24 août, 25.834 ménages ont été affectés, 226.563 personnes sinistrées et 45 décès ont été enregistrés selon le dernier bilan établi par le gouvernement qui a également fait cas d’importants dégâts dans plusieurs localités du pays.

C’est le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des Catastrophes naturelles, Laouan Magagi, qui a dressé le bilan des dégâts occasionnés par les importantes précipitations qui se sont abattues dans plusieurs localités du pays depuis le début de la saison des pluies. Ainsi, à la date du 24 août 2020, il a été enregistré : 25.834 ménages sinistrés ; 226.563 personnes sinistrées et 45 pertes en vies humaines. Le bilan fait aussi ressortir que l’effondrement de 20.201 maisons et 1.167 cases; la perte de 110 gros ruminants et 4.145 petits ruminants; l’effondrement de 64 classes et 24 mosquées alors que 448 greniers et 2.665 champs ont été endommagés ; 713 puits, 1 case de santé et 29 puits se sont effondrés et 5.306 hectares de cultures ont été inondés.

Suite à cette communication qui a été faite en Conseil des ministres du mercredi 26 août 2020, le gouvernement a annoncé que les travaux de réhabilitation des digues sont en cours avec l’appui du génie militaire renforcé par le génie rural et l’ONAHA (Office des aménagements hydro-agricoles). « Les besoins exprimés suite à ces dégâts ont été entièrement satisfaits par la Cellule Crise Alimentaire (CCA) », selon le communiqué publié à l’issue du Conseil présidé par le chef de l’Etat Issoufou Mahamadou.

Des quartiers inondés à Niamey suite à la montée des eaux du fleuve Niger

Les importantes précipitations enregistrées la semaine passée ont accéléré la montée des eaux du fleuve Niger qui sont sorties de leur lit et ont provoqué de graves inondations dans plusieurs quartiers de la rive droite de Niamey, particulièrement ceux qui se trouvent dans les zones à risque. Le débordement des eaux a endommagé les rizières aux abords du 2ème pont de la capitale ainsi que les habitations situées aux alentours qui ont été littéralement envahies par les eaux. Malgré les mesures prises en amont par les autorités et les tentatives des populations de dévier les eaux avec les moyens de bord, des quartiers comme Kirkissoye ainsi que des institutions et des centaines d’habitations ont été submergés par la montée des eaux. Face aux crues exceptionnelles du fleuve, les autorités de la ville de Niamey ont d’ailleurs demandé aux populations riveraines des bras morts du fleuve et des îles situées en zones de vulnérabilité d'évacuer les maisons. Des sites de relogement sont certes prévus pour les recevoir mais pour l’heure beaucoup de sinistrés se sont rabattus dans des écoles, et beaucoup laissés à eux-mêmes ne sachant à quel saint se vouer surtout après avoir perdu l’essentiel. Comme par le passé et pour d’autres localités, l’élan de solidarité a commencé fort heureusement à se mettre en branle de la part de certains citoyens.

Des pluies diluviennes et des dégâts à l’intérieur du pays

A l’intérieur du pays également, plusieurs localités ont été affectées par les pluies diluviennes de ces derniers jours. C’est le cas à par exemple à Timia, une oasis de la commune d’Iférouane dans la région d’Agadez dans le nord du Niger, où les fortes pluies ainsi que des écoulements d’eaux ont engendré des inondations et des dégâts importants. A Nguigmi et à N’Gourti dans la région de Diffa, au sud-est du pays, les importantes précipitations enregistrés durant plusieurs jours ont aussi occasionné d’importants dégâts pour les populations déjà impactées par les répercussions d’une double crise sécuritaire et humanitaire. Même situation dans l’ouest du pays, comme à Gaya (Région de Dosso) ou à Ayerou (Tillabéri) qui ont également enregistré de fortes précipitations. Les semaines passés, plusieurs autres localités du pays ont été déjà affectées par ces pluies diluviennes qui provoquent des inondations et des dégâts importants et selon les prévisions météorologiques, la tendance va se poursuivre pendant encore quelques semaines, ce qui va amplifier les risques pour les populations.
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