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Coalition citoyenne pour la République (CCR) : lancement d’un nouveau front contre le régime de Mahamadou Issoufou

Publié le lundi 31 aout 2020  |  Actu Niger
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Ce dimanche 30 août 2020 au siège du SNAD à Niamey, a été officiellement lancée la Coalition Citoyenne pour la République : CCR -Kariyar Mutunci Kassa (Défense de la dignité de République en haussa). Cette nouvelle coalition composée de partis politiques, de syndicats et de diverses associations, vise selon ses initiateurs, à restaurer les valeurs fondamentales de la République, à défendre la Constitution, à promouvoir la bonne gouvernance ainsi qu’à consolider l’Etat de droit et la démocratie. Pour les responsables du nouveau front, ces principes sont aujourd’hui bafoués par le Régime de Mahamadou Issoufou dont elle a brossé une gestion des plus sombres dans la déclaration qui a été rendue publique au cours du lancement de la Coalition.

La CCR-Kariyar Mutunci Kassa est pour l’essentiel composée de partis membres des différents fronts de l’opposition politique ainsi que des associations de la société civile membres du Cadre de concertation et d’actions citoyenne (CCAC/SC). Les leaders, militants et membres de ces organisations ont fait massivement le déplacement au siège du SNAD pour le lancement du nouveau regroupement. Parmi les responsables de la nouvelle coalition, on note également des personnalités politiques indépendantes et c’est d’ailleurs l’ancien député Sabo Seidou, ancien du PNDS Tarraya au pouvoir, qui a lu la déclaration en français du lancement officiel du nouveau front.

« Gestion chaotique »

Dans leur déclaration, les initiateurs ont motivé les raisons qui les ont conduits à la mise en place de ce front commun. Après avoir rappelées toutes les actions entreprises depuis la Conférence nationale par « le peuple nigérien », pour la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit et la promotion de la bonne gouvernance, la CCR a tiré à boulets rouges sur la « gestion chaotique du régime de Mahamadou Issoufou », qu’elle accuse d’avoir remis en cause « les valeurs fondamentales de la République ».

« Force est de constater aujourd’hui que notre bien commun, la République est en danger parce que menacer d’expropriation par une poignée d’individus qui veulent en faire leur propriété privée. En effet, dans le régime de Mahamadou Issoufou, en lieu et place de la bonne gouvernance adossée aux valeurs fondamentales de la République, se sont développées des pratiques malsaines de gouvernement caractérisée par le : clientélisme, l’exclusion, l’intolérance, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, le népotisme, les dérives autoritaires, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le clanisme et le culte de la personnalité. Ces méthodes pernicieuses de gestion ont porté atteintes à la souveraineté nationale et ont abouti à l’instauration d’une dictature personnelle entièrement au service d’une économie criminelle et de prédation et à la propension à privilège les intérêts extérieurs au détriment de l’intérêt national ».

A travers leur déclaration, les membres de la CCR-Kariyar Mutunici Kassa ont dénoncé d’autres tares dont ils attribuent la responsabilité au régime de la Renaissance, notamment, « la caporalisation de toutes les institutions de l’Etat dans les mains du seul maitre du régime », « l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire », « le privilège de l’impunité pour les suppôts du régime ». Ils ont également attribué au Régime de Mahamadou Issoufou, « l’insécurité généralisée dont le niveau n’a jamais été égalé dans le pays», ainsi que « les mauvaises conditions socioéconomiques dans lesquels sont plongés les populations surtout en milieu rural », comme en témoigne le fait que sur les neuf années de pouvoir, le Niger est resté à la dernière place dans le classement mondial en matière d’Indice du développement. Ce qui, du reste, poursuit la déclaration, vient d’être conforté par la dernière enquête de l’UEMOA publiée il y a quelques mois et qui a fait ressortir que 75% des nigériens sont pauvres.

« Malgré cet échec retentissant, le régime de Mahamadou Issoufou s’évertue à créer les conditions de son maintien au pouvoir », ont mis en avant les auteurs de la déclaration qui ont souligné que pour ce faire, le régime a mis en place « Une Cour constitutionnelle et une CENI taillées sur mesure, toute chose qui rendrait impossible toute alternance démocratique au Niger ». Au regard de tout ce qui précède, lit-on dans la déclaration, « les nigériens ont l’obligation de mettre un terme à cette descente aux enfers ». C’est pourquoi, les partis politiques, syndicats, associations de la société civile et personnalités indépendantes membres de la coalition qui se sont dits «profondément préoccupés par cette situation et attachés aux valeurs fondamentales de la République », « résolus à ramener la cohésion sociale et la paix » et « déterminer à restaurer la démocratie et l’Etat de droit ainsi qu’à promouvoir la bonne gouvernance », ont décidé de lancer la CCR-Kariyar Mutunci Kassa.

Des actions pour la défense de la République

A travers cette nouvelle coalition, les membres visent à travers leurs actions à atteindre ces objectifs pour la restauration de «l’idéal nigérien ». Ils ont annoncé qu’ils vont engager une lutte pour la défense de la République et ses valeurs fondamentales et ont, entre autre, exigé le respect de la Constitution, l’adoption de la loi sur la dépolitisation de l’administration, la fin de l’instrumentalisation de la justice, le renforcement de l’équipement du matériel des Forces de défense et de sécurité (FDS), l’adoption d’une loi électorale consensuel et inclusive, la mise en place d’une « CENI véritablement indépendante ». La CCR a aussi exigé un nouveau traitement judiciaire du dossier de l’affaire du ministère de la défense nationale (MDN) et l’audit de tous les ministères et autres institutions ainsi que le transfert à la justice de tous les dossiers de « crimes économiques » notamment ceux qui impliquent « la trahison d’Etat ».

A la fin de la déclaration qui a été par la suite suivie par l’interventions de plusieurs responsables de partis politiques et d’associations de la société civile, la CCR-Kariyar Mutunci Kassa a lancer « un vibrant appel à tous les nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à se lever contre un seul homme pour défendre la République et restaurer ses valeurs fondamentales».

A.Y.B
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