Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Elections : l’opposition lance une nouvelle Coalition pour une Alternance Démocratique (Cap 20-21)

Publié le jeudi 3 septembre 2020  |  Actu Niger
Elections
© Autre presse par DR
Elections : l’opposition lance une nouvelle Coalition pour une Alternance Démocratique (Cap 20-21)
Comment


Dix-huit (18) partis politiques membres de l’opposition politique ont procédé ce mercredi 2 septembre au Palais des sports de Niamey, au lancement d’une nouvelle Coalition pour une Alternance Démocratique (CAP 20-21). Contrairement aux différents fronts jusque-là créés par l’opposition depuis 2016, la CAP20-21 est une alliance électorale qui a comme principal objectif de ravir le pouvoir au régime dirigé par le PNDS Tarraya à l’issue des prochaines élections générales qui débutent dans quelques mois.

Il y avait la Coalition politique pour l’alternance en 2016 (COPA 2016) et voilà la Coalition pour une Alternance Démocratique pour les prochaines élections de fin 2020 et début 2021 (Cap 20-21). Les partis politiques membres des différents fronts de l’opposition politique (FOI, FP, FDR, FOI) ont, en effet, lancé ce mercredi 2 septembre 2020, une nouvelle coalition électorale en perspectives des prochaines élections locales, législatives et surtout présidentielles. La signature du pacte fondateur de l’alliance électorale, par dix-huit (18) partis membres, s’est déroulée à travers une cérémonie en grande pompe au Palais des Sports de Niamey, en présence des différents leaders de l’opposition politique ainsi que des militants de leurs partis politiques respectifs qui ont fait massivement le déplacement pour être témoins des engagements pris par les signataires. Des engagements souscrits volontairement par plusieurs candidats déjà investis par leurs partis pour les prochaines élections présidentielles ainsi que par les représentants des formations alliées, et qui ne visent qu’un seul objectif : faire front commun pour barrer la route au régime actuel dirigé par le PNDS Tarraya, dans sa volonté de se maintenir encore au pouvoir.

Comme un air de déjà vu

A quelques exceptions prêts, on retrouve presque les mêmes formations politiques (et surtout les mêmes leaders) qui se sont déjà engagées dans le même chemin lors des dernières élections de 2016 avec la COPA et dans une moindre mesure en 2011avec l’ARN. Des coalitions électorales qui ont à chaque fois échouées à atteindre leur but, en grande partie en raison du retrait de certains contractants lors de la phase décisive des scrutins majeurs. Cette fois pourtant, les leaders et partis signataires de l’acte fondateur de la CAP 20-21 veulent y croire. D’autant que selon leurs engagements, il s’agit de la seule alternative pour mettre fin à dix (10) ans de règne des « camarades roses » et leur régime de la Renaissance que Mahamadou Issoufou, actuel président en exercice, veut léguer à Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS au pouvoir.

Dans l’acte fondateur de la CAP 20-21 tout comme dans la déclaration ayant accompagnée la signature du pacte électoral, les partis membres n’ont pas fait dans l’économie des critiques contre le régime de Mahamadou Issoufou. Après avoir brossé un tableau sombre de sa gouvernance, les partis membres de la CAP 20-21 ont motivé et justifié leur nouvelle alliance électorale par la nécessité pour le pays de changer de mode de gestion. Et pour se faire, ils ont décidé, en plus d’allier leurs forces, de faire commun contre « toute tentative du régime de se maintenir au pouvoir à travers la fraude électorale et les manipulations de la justice et de l’administration dont il s’est rendu maitre », dixit un des signataires de la Coalition que nous avons contacté en marge de la signature de l’acte de naissance de la CAP 20-21. Pour mieux affiner sa stratégie et surtout mettre toutes les chances de son coté, « afin de protéger le choix du peuple » selon toujours notre source, la CAP 20-21 entend mener son combat en amont des scrutins c'est-à-dire en imposant un Code électoral et une Cour constitutionnelle consensuels ainsi qu’ une Commission électorale (CENI) véritablement « indépendante ».

L’opposition qui continue toujours de boycotter la CENI compte lancer dans les prochains jours une mobilisation générale pour inverser le rapport des forces avec le pouvoir, comme elle l’a annoncé au cours du lancement de l’alliance électorale. De quoi s’attendre à une véritable levée de boucliers de l’opposition politique dans les prochains jours, à quelques mois des prochains scrutins et alors que la campagne électorale bat déjà son plein avant l’heure légale !
Commentaires