La Commission nationale des droits de l’Homme, qui est un organe public composé de représentants du gouvernement, du Parlement, d’ONG, de syndicats et de juristes, a livré le résultat de trois mois d’enquêtes, menée du 20 mai au 6 juillet 2020 suite à la réception de 102 déclarations de disparition.
« Il y a bel et bien eu lieu des exécutions de personnes civiles non armées et la mission a découvert au moins 71 personnes qui ont été tuées dans six fosses communes » a déclaré à l’AFP un responsable d’ONG, membre de la commission d’enquête.
L’enquête souligne également qu’aucun indice ou élément ne permet d’accuser la hierarchie militaire ou l’armée nigerienne en tant qu’instutition. Ces exactions seraient le résultat d’un groupe de soldats qui auraient transgressé les règles.
Les victimes ont été exécutées à l’arme blanche ou à l’arme de petit calibre, les mains attachées dans le dos. Certaines présentaient des stigmates de violences, de multiples fractures des bras, avant-bras et crâne.