Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, a déploré mercredi le manque de solidarité avec les pays fragiles à bas revenus dans la réponse mondiale au COVID-19.
Ce qui est désormais sûr et sans le moindre doute raisonnable est que les conséquences indirectes de la pandémie dans les pays les plus fragiles, en particulier ceux souffrant de difficultés économiques, éclipsent l'impact du virus lui-même, a déclaré M. Lowcock au Conseil de sécurité lors d'un point d'information sur l'impact du COVID-19 pour la paix et la sécurité.
Dans la mesure où les pays les plus fragiles sont exposés à l'état de l'économie mondiale, la contraction mondiale les met à mal également, que ce soit par le biais de la baisse des cours des matières premières, de la diminution des transferts d'argent ou des perturbations du commerce. Les mesures de réponse entreprises par les pays fragiles eux-mêmes ont également un impact significatif sur les revenus, a-t-il indiqué.
En plus des agences humanitaires qui ont apporté une aide, d'autres acteurs, en particulier les institutions financières internationales, ont un rôle important à jouer pour aider les pays les plus vulnérables à faire face à la crise. Plus l'aide que recevront les pays vulnérables sera généreuse, rapide et efficace, plus les personnes exposées en crise pourront être protégées des pires effets de la contraction économique, et plus les risques d'instabilité et de fragilisation pourront être écartés, a fait valoir M. Lowcock.
Lors de la crise financière mondiale de 2008, les principaux actionnaires des institutions financières internationales sont convenus qu'ils devraient prendre des mesures exceptionnelles pour protéger l'économie mondiale, y compris ses membres les plus défavorisés. La pandémie de COVID-19 cause de plus grands dommages que la crise financière elle-même. Mais cette fois, la réaction a été loin d'être exceptionnelle. Elle mérite à peine d'être décrite comme tiède, a fait valoir ce responsable.