NIAMEY, 11 sept (ANP) - Le Premier Ministre Brigi Rafini, également Président du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), a parrainé, ce vendredi 11 septembre 2020 à l’Hôtel Radisson de Niamey, la cérémonie officielle de signature d’une convention entre l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Femmes Action et Développement (FAD)’’ et les partis politiques du Niger.
Cette rencontre, soutenue par l’appui financier des partenaires techniques, vise à rehausser le niveau de la représentation et de la participation politiques de la femme au Niger.
En ouvrant ces assises, le Président du CNDP a indiqué que l’ONG FAD « est en train de réussir là où nous avons des difficultés au CNDP », notamment en mettant autour d’une même table des leaders politiques de toutes tendances confondues.
Aussi et après avoir invité cette ONG « à poursuivre et à intensifier son action noble d’intérêt public », le Chef du Gouvernement nigérien a fait savoir à ses responsables que « votre combat, celui pour la cause de la femme, n’est pas le vôtre uniquement, c’est également celui des hommes ; car la cause de la femme est celle aussi de l’homme, elle est commune ».
A la veille des scrutins au Niger, a-t-il poursuivi, « l’émergence politique de la femme est une bonne initiative qui permet l’application saine de la loi sur le quota que le gouvernement a adoptée, et amener les partis politiques à prendre des engagements pour que les femmes puissent accéder aux différents postes électifs conformément à cette loi ».
« Nous souhaitons que la participation politique de la femme soit à la hauteur de sa position dans notre société, du moment où la femme est une composante majeure de celle-ci », a-t-il ajouté.
Pour sa part, la Coordinatrice de l’ONG FAD, Mme Nafissatou Idé, a d’abord indiqué que cette cérémonie concrétise « plusieurs années d’espoir et de dur labeur en vue d’offrir à la femme une place de choix dans les instances décisionnelles du pays ».
La Coordinatrice de l’ONG FAD a par ensuite invité les partis politiques à une lecture objective de la loi du 7 juin 2000 instituant un quota favorable à l’un ou l’autre sexe. « Il est à comprendre que les taux de 25% aux postes électifs et 30% à ceux nominatifs ne sont que des minimas, qui peuvent et doivent être excédés car vous n’êtes pas sans connaître les impressionnantes performances politiques dont disposent les femmes de notre pays ».
En perspective aux prochaines élections, l’ONG FAD compte « former 760 femmes de tous les partis partenaires, sur des nouvelles thématiques leur permettant d’être des candidates de poigne et des élues pouvant bien gouverner », a informé Mme Nafissatou Idé.
A long terme, « nous comptons initier une école politique à la base pour les jeunes filles afin de les préparer à la vie politique », a-t-elle annoncé.
Une recommandation a été lue au cours de cette cérémonie, celle des leaders régionaux pour l’amélioration de la participation des femmes dans la vie politique, avant la signature de la convention par les leaders politiques, suivie de remise de témoignage de satisfaction.
De 2016 à ce jour, cette ONG a formé, coaché et sensibilisé plus de 2350 femmes de 16 partis politiques dans les huit régions du pays sur le processus électoral et les droits politiques de la femme.