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Démissions de Diabiri Hassimi, ancien député du Pnds et d’Abdou Raouf Dodo, actuel maire de la ville de Tahoua : Qui crée le vide autour de Mohamed Bazoum

Publié le mercredi 23 septembre 2020  |  nigerdiaspora.ne
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© Autre presse par DR
24ème anniversaire du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) : le parti salue la stabilité du pays et la claivoyance du Chef de l`Etat
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La tournée électorale de Mohamed Bazoum, le président et candidat officiel du Pnds Tarayya au titre de l’élection présidentielle prochaine, vire de plus en plus au ridicule. Alors qu’il prêche, tambours battants, l’adhésion à sa candidature sous le couvert d’une visite de proximité aux militants, une main invisible semble défaire tout ce qu’il a mis du temps, du talent et de l’énergie à faire. Les démissions, comme une contagion qui mine le parti, continuent de se multiplier, au grand dam du président du Pnds Y+Tarayya qui, selon des confidences dignes de foi, vit dans une sorte d’anxiété qui le ronge dans la douleur du silence. Il a si magnifié les valeurs internes au Pnds, la fidélité et la loyauté de ses dirigeants qu’il n’ose pas franchir le cap de la dénonciation et du coup de gueule tonitruant. Il vit son malaise en silence. Depuis le départ fracassant d’Ousmane Idi Ango qui a déclaré à ses partisans qu’il se réserve pour le moment de leur indiquer vers quelle destination partir, les démissions ne font que s’accumuler. Des militants lambda aux mobilisateurs de foules, en passant par les responsables de structures qui quittent avec armes et bagages, on ne comprend plus rien à ce qui arrive au Pnds Tarayya, un parti qui prétend pourtant gagner les élections à venir.

Diabiri Hassimi, député sous la première législature de la 7e République et Abdou Raouf Dodo, actuel maire de la ville de Tahoua, seraient également partis

Que se passe-t-il pour que tant de monde quitte le navire à un moment où les dirigeants du parti ou plutôt ceux qui continuent à parler au nom du Pnds Tarayya, s’échinent à rassurer sur leur force et leur victoire inéluctable aux élections prochaines ? Manifestement, il y a quelque chose qui cloche. Chaque semaine, sinon chaque jour, y va avec son lot de défections. Hier, c’était, entre autres, Maïga Halimatou Salissou, secrétaire générale adjointe de la soussection de l’arrondissement Niamey 4, Mamane Sani Abarchi, secrétaire général de l’Organisation des jeunes Tarayya de Bouza ou encore Rhissa Feltou, ancien maire d’Agadez, aujourd’hui, c’est Diabiri Hassimi, député sous la première législature de la 7e République et Abdou Raouf Dodo, actuel maire de la ville de Tahoua dont on parle. Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux avec persistance, les deux quidams ont également démissionné du Pnds Tarayya. Mais, si la destination du premier est connue, le Mnsd Nassara, diton, son parti de départ, le second est, semble-t-il, est dans la même posture que la plupart des militants du Pnds qui démissionnent : le “stand by”.

C’est comme si tous connaissent la source et les mobiles.

L’affaire commence à faire douter Mohamed Bazoum qui, selon des sources concordantes, se demande quelle tenue adopter face à la situation. C’est tout de même inquiétant de voir s’effondrer sous ses pieds ce qu’on a mis des années à construire, avec hargne et détermination. Dans cette dégringolade du Pnds qui risque de l’emporter, Mohamed Bazoum semble seul. Isolé, laissé à son sort par une direction du parti qui semble non concernée par le combat qu’il mène, le président du Pnds Tarayya vit un drame intérieur qu’il est seul à connaître. Hassoumi Massoudou, qui a, un temps, déclaré qu’il se battra aux côtés de Mohamed Bazoum pour son élection à la magistrature suprême, est remarqué pour le mutisme dans lequel il se complaît. Ni Pierre Foumakoye, de toute façon sans bastion politique, ni Ouhoumoudou Mahamadou qui ne vit que sous l’ombre d’Issoufou Mahamadou, encore moins le vieux Kalla Hankourao, ne semble préoccupé par ces départs successifs. C’est comme si tous connaissent la source et les mobiles.

Les observateurs avisés prédisent volontiers l’éclatement du parti d’ici à un mois.

Depuis le début de ce phénomène d’implosion interne du Pnds Tarayya, il n’y a qu’une seule réunion de crise, celle du Conseil exécutif national (Cen) du 30 août 2020 qui a statué sur la démission d’Ousmane Idi Ango et l’exclusion de 19 autres camarades de Balbaza. Depuis, plus rien. Le Pnds Tarayya semble subir le coup, tel un fatalisme contre lequel personne ne peut rien. Et les observateurs avisés prédisent volontiers l’éclatement du parti d’ici à un mois. Le mois d’octobre prochain, période de la rentrée parlementaire, risque de sonner définitivement le glas du Pnds Tarayya. Au profit, pensent nombre de Nigériens, du Pjp Doubara du général à la retraite Djibo Salou, le chef de la junte militaire qui a renversé Mamadou Tanja. Pour une bonne partie de l’opinion nationale, la désagrégation du Pnds Tarayya est non seulement attisée quelque part, mais elle est planifiée et exécutée dans le cadre de ce fameux deal qui aurait scellé les relations entre Djibo Salou et Issoufou Mahamadou.

Les déclarations des différentes fédérations, ces jours-ci, mettent davantage l’accent sur le soutien au Président Issoufou, un président sortant, plus que sur la solidarité agissante dont a impérativement besoin de sentir autour de sa candidature, Mohamed Bazoum

S’il est difficile, pour le moment d’en avoir la preuve, il est tout de même remarquable que tous ceux qui partent n’ont pas encore décidé de rejoindre un parti politique. Djibo Salou est-il réellement le bénéficiaire de cette saignée interne du Pnds ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est certain, le gros perdant, c’est Mohamed Bazoum qui constate, dans la déception, le désespoir et l’amertume qu’il ne peut visiblement compter sur le soutien ferme du Président Issoufou dont l’attitude est plus que trouble. Pour un proche de Bazoum, Issoufou Mahamadou l’a jeté en pâture. Sinon, dit-il, comment comprendre qu’il propose sa candidature, qu’il déclare le soutenir jusqu’au bout mais s’interdit de jouer au pompier face à ces départs mortels pour le candidat Bazoum. Pire, ajoute-t-il, les déclarations des différentes fédérations, ces jours-ci, mettent davantage l’accent sur le soutien au Président Issoufou, un président sortant en fin de mandat, plus que sur la solidarité agissante dont a impérativement besoin de sentir autour de sa candidature, Mohamed Bazoum. C’est, donc, le clair-obscur au Pnds Tarayya. Le candidat officiel risque, selon toute vraisemblance, se retrouver avec une coquille vide, le coeur rempli de fiel.

YAOU
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